29 avril 2007

Apologie de l'éphémère

Frères et sœurs de la planète Terre, unissons-nous et signons de nos mains ouvertes et tendues ce manifeste pour le développement durable… de l’éphémère !
Que reviennent encore et encore ces moments furtifs et fragiles qui scandent le cours de nos vies, ces petits riens que nous gardons en nous comme fragments d’éternité :
Les ricochets dans l’eau de notre enfance
Une étoile filante au cœur d’une nuit d’été
La musique d’Alban Berg un soir à l’opéra
Le premier bonhomme de neige des enfants
Un vol d’oies sauvages au-dessus du fleuve
Un repas improvisé pour la visite de Melody
La rosée prise au piège d’une toile d’araignée
Un baiser clandestin au goût de caïpirinha
Le passage du peloton du Tour de France
Le parfum des glycines en avril
Ta main caressant mes cheveux un soir de blues
La septième vague de la marée au cap Gris-Nez
L’émerveillement des matins de Saint-Nicolas
Mon ombre sur le pavé des rues de Bruxelles
Le silence des oiseaux, mes frissons et mes larmes et les gens qui applaudissent l’éclipse du soleil le 11 août 1999
La silhouette d’une femme sur un chemin de campagne


Photo Jacky Lepage

28 avril 2007

Revoir un Latécoère

Je voudrais du soleil vert
Revoir un Latécoère
Je voudrais toujours te plaire
Dans mon jardin d’hiver


D’après un texte de Keren Ann chanté par Henri Salvador

27 avril 2007

Summertime

Un à un, les bistrots ont installé leur terrasse. S’asseoir. S’asseoir devant une bière bien fraîche, dans le bruit indistinct des moteurs, des gens, de la ville. Au vent d’avril qui fait flotter les cheveux de la femme à l’autre table, sous la caresse d’un soleil encore bas, laisser glisser son regard sur le fleuve, les robes à fleurs, les glaces à la vanille dans les mains des enfants, et rêver. Rêver que l’on est beau, rêver que l’on est jeune, rêver que l’on est riche. Oh ! Sans vraiment trop y croire, non. Juste rêver, lucide et serein. Pour oublier cette vie, triste chapelet de blessures jamais cicatrisées et d’amours qui ne furent qu’embryons étouffés par les doigts noirs du temps, pour effacer ces nuits perdues à chercher du secours dans l’éden provisoire de vagues érections, pour ne plus voir nos rides et tous nos cheveux blancs. Juste rêver.

23 avril 2007

Petite annonce


Homme, 46 ans, fauché, dépressif et sexuellement peu performant cherche femme élégante, patiente et cultivée souhaitant relever un solide défi. Psy s'abstenir.

08 avril 2007

J'aurais tant aimé...

J’aurais tant aimé écrire un texte comme celui-là. Pouvoir dire des choses aussi fortes avec des mots aussi simples. Mais bon, voilà… Quelqu’un d’autre l’a fait avant moi. Cela s’appelle 29 avril au 28 mai, et c’est triste et beau à pleurer, avec accompagnement au piano sur l’album Les piqûres d’araignée de Vincent Delerm.

Si elle devait dire
A priori elle dirait
Que l'affiche qui se déchire
Peinture flamande au Grand Palais
Comme ça de mémoire
Elle dirait qu'elle a toujours vu
Sur la porte au fond du couloir
Que ses yeux l'ont toujours connue

Même les soirs où cet homme
Qui vit maintenant a Bruxelles
Se penchait pour jouer avec elle
Même les soirs ou cette femme
Qui a voulu rester ici
Disait "nous avons la belle vie"

Si elle devait dire
A priori elle dirait
Que l'affiche qui se déchire
29 avril au 28 mai
Comme ça sans y penser
Elle dirait quelle était déjà
Vraisemblablement punaisée
Il y a quinze ans au même endroit

Même les soirs où cet homme
Qui s'endort ce soir à Bruxelles
S'approchait pour jouer avec elle
Même les soirs ou cette femme
Qui a voulu rester ici
Disait "Nous avons la belle vie"

Si elle devait dire
A priori elle dirait
Que l'amour finit par pâlir
Comme les affiches du Grand Palais.

06 avril 2007

Mon XV de rêve

Mission accomplie ! Dans la douleur, car qui dit sélectionner dit éliminer. Alors, que les bons saints d’Ovalie me pardonnent d’avoir oublié (pour cette fois) Dwayne Peel et Frédéric Michalak, Felipe Contepomi et Andrea Lo Cicero, Mauro et Mirco Bergamasco, ou encore Jérôme Thion, Dimitri Yashvili et Shane Williams, ainsi que Simon Easterby, Peter Stringer et Clément Poitrenaud.
Mais le résultat est là : un XV de base en or massif, et un banc aux talents polyvalents. Irrésistible. Insubmersible.
Nous l’avons baptisé le Misty Valley Rugby Club.

Le XV de base
1 Petru Balan (Roumanie – Biarritz Olympique)
2 Rafael Ibanez (France – London Wasps)
3 Martin Castrogiovanni (Italia – Leicester Tigers)
4 Fabien Pelous (France – Stade Toulousain)
5 Paul o’Connell (Ireland – Munster)
6 Serge Betsen (France – Biarritz Olympique)
7 Imanol Harinordoquy (France – Biarritz Olympique)
8 Sergio Parisse (Italia – Stade Français Paris)
9 Alessandro Troncon (Italia – Clermont-Auvergne)
10 Ronan o’Gara (Ireland – Leinster)
11 Sean Lamont (Scotland – Northampton Saints)
12 Gordon d’Arcy (Ireland – Leinster)
13 Brian o’Driscoll (C) (Ireland – Leinster)
14 Christophe Dominici (France – Stade Français Paris)
15 Juan Martin Hernandez (Argentina – Stade Français Paris)




Le banc
16 Pieter de Villiers (pilier – France – Stade Français Paris)
17 Rory Best (talonneur – Ireland – Ulster)
18 Donncha o’Callaghan (2e ligne – Ireland – Munster)
19 Sébastien Chabal (3e ligne – France – Sale Sharks )
20 James Hook (ouvreur ou centre – Wales – Neath-Swansea Ospreys)
21 Gareth Thomas (arrière ou centre – Wales – Stade Toulousain)
22 Thomas Castaignède (arrière – France – Saracens)