30 octobre 2006

Minuscule

Minuscule je me sens quand je vois cette photo. Ah ! Le bonheur d'oublier un instant mon encombrante carcasse d'os, de muscles et de graisse pour n'être plus qu'infime particule dans l'univers, simple grain de poussière, léger, insignifiant, libre...
Transit de Vénus devant le soleil le 8 juin 2004

28 octobre 2006

The Wild West (Part I)

Avec l'heure d'hiver revient le temps des soirées DVD. Voici donc quelques conseils malins de l'ami Malo pour s'évader vers les grands espaces de l'ouest américain, une sélection toute personnelle parmi les meilleurs westerns de l'histoire du cinéma (sauf période du muet). Trois premières suggestions :

Apogée du style classique, La chevauchée fantastique (Stagecoach, 1939), premier western parlant de John Ford, avec John Wayne of course. A la fois road movie et presque huis clos de neuf personnes dans une diligence au coeur des légendaires paysages de Monument Valley, Stagecoach est un récit à la construction parfaitement maîtrisée servi par une réalisation sans faille.

Impitoyable (Unforgiven, 1992), de et avec Clint Eastwood, Morgan Freeman, Gene Hackman. Film brutal, sombre, amer, désenchanté, où l'Amérique est un enfer dont on ne s'évade pas. Radicalement pessimiste, cauchemardesque jusqu'aux moindres détails de la prise de vues, ce chef-d'oeuvre brise définitivement l'image de terre promise célébrée par les westerns de la grande tradition.

Enfin, parmi les "faux" westerns, films qui utilisent ou parfois détournent les conventions du genre, citons Un Homme est passé (Bad Day at Black Rock, 1954), un audacieux drame/thriller de John Sturges, avec Spencer Tracy au faîte de son art. Sur le thème classique de l’homme seul face à tous, l'action se déroule à la fin de la seconde guerre mondiale dans un ouest où cohabitent chevaux et automobiles, et évoque le sort réservé aux américains d'origine japonaise pendant le conflit.

A suivre...

25 octobre 2006

Immobilité

Aux mortes-eaux, la nuit, j’irai seul et sans crainte,
Sans rancune et sans haine trouver ma délivrance,
Le cœur et l’âme las de trop d’années d’errances
Et du vague regret de vanités éteintes.

Sur un grand lit de vase moelleuse et accueillante,
J’allongerai mon corps, triste amas de brisures.
Oh ! Glisser, m’enfoncer ! Et rongé par l’usure,
Laisser la terre humide, ogresse rassurante,

D’une longue caresse sur moi se refermer,
De ses douces ténèbres m’offrir l’apaisement,
Le repos, le sommeil, l’oubli du temps d’avant,
Puis lentement reprendre son immobilité.