Mon p'tit cinoche à moi # 3
In memoriam Paul Meyer
Dans un pays minuscule aveugle aux prémisses de son inexorable déclin, Paul Meyer opposa à la bonne conscience des puissants la pure et belle assurance d’un vrai regard d’artiste.
Il fut l’épine dans la fesse du conformisme, le chat dans la gorge du discours officiel, et le paya très cher.
Lâché à plusieurs reprises par ses commanditaires aux ordres de la raison d’état, méprisé, censuré, jeté aux oubliettes, sa carrière de cinéaste ne fut qu’une longue traversée du désert.
Au programme de ma bonne vieille petite salle ce soir, flash-back sur Cannes 1959. Déjà s’envole la fleur maigre éblouit le festival de sa chaleureuse humanité, de sa rayonnante poésie, et fait pleurer Lucchino Visconti en personne. Puis disparaît des écrans pour plus de trente ans.
Lorsque enfin nous pûmes le voir, le monde avait changé. Mais nous aussi avons pleuré...
Vénéré par les plus grands cinéastes du XXe siècle, Paul Meyer, décédé il y a quelques semaines à l’âge de 87 ans, restera dans nos cœurs comme un éblouissant poète de l’image, un combattant sincère, et l’auteur d’un des films les plus marquants de toute l’histoire du 7e art.
Borinage...
charbonnage...
chômage
Déjà s’envole la fleur maigre , 1959
Dans un pays minuscule aveugle aux prémisses de son inexorable déclin, Paul Meyer opposa à la bonne conscience des puissants la pure et belle assurance d’un vrai regard d’artiste.
Il fut l’épine dans la fesse du conformisme, le chat dans la gorge du discours officiel, et le paya très cher.
Lâché à plusieurs reprises par ses commanditaires aux ordres de la raison d’état, méprisé, censuré, jeté aux oubliettes, sa carrière de cinéaste ne fut qu’une longue traversée du désert.
Au programme de ma bonne vieille petite salle ce soir, flash-back sur Cannes 1959. Déjà s’envole la fleur maigre éblouit le festival de sa chaleureuse humanité, de sa rayonnante poésie, et fait pleurer Lucchino Visconti en personne. Puis disparaît des écrans pour plus de trente ans.
Lorsque enfin nous pûmes le voir, le monde avait changé. Mais nous aussi avons pleuré...
Vénéré par les plus grands cinéastes du XXe siècle, Paul Meyer, décédé il y a quelques semaines à l’âge de 87 ans, restera dans nos cœurs comme un éblouissant poète de l’image, un combattant sincère, et l’auteur d’un des films les plus marquants de toute l’histoire du 7e art.
Borinage...
charbonnage...
chômage
Déjà s’envole la fleur maigre , 1959