Equatoriales
Depuis plusieurs jours, la vallée se recouvre chaque soir d’une brume fine mais tenace qui emprisonne la chaleur de la journée et fait suffoquer ma petite ville du nord blottie au pied de ses falaises. On attend en vain la fraîcheur de la nuit. On espère en vain que l’orage éclate et que la pluie balaye ce linceul gris et moite qui nous oppresse. Le corps nu allongé sur les draps, la peau perlée de transpiration, on cherche sans le trouver le sommeil jusque bien tard dans la nuit.
L’esprit vagabond s’envole alors vers d’autres latitudes, vers ce quelque part où sous le voile léger d’une moustiquaire s’endort paisiblement une femme au corps d’ébène. Alors on rêve que la distance s’efface, que les mains se touchent, que les lèvres se pressent, que les deux corps se joignent et mêlent leur sueur en une lente et douce communion.
Et puis on se réveille dans un lit vide, avec pour seul souvenir sur le bout de la langue le goût du sel de nos amours équatoriales.
L’esprit vagabond s’envole alors vers d’autres latitudes, vers ce quelque part où sous le voile léger d’une moustiquaire s’endort paisiblement une femme au corps d’ébène. Alors on rêve que la distance s’efface, que les mains se touchent, que les lèvres se pressent, que les deux corps se joignent et mêlent leur sueur en une lente et douce communion.
Et puis on se réveille dans un lit vide, avec pour seul souvenir sur le bout de la langue le goût du sel de nos amours équatoriales.