15 août 2007

Un homme à la mer
















Rongé par l’océan, notre brick avait sombré, emportant canots et bouées. Je dérivais, écrasé de soleil, les lèvres sèches, les yeux rougis, espérant un bidon rouillé, une planche où enfoncer mes ongles jusqu’à saigner.
Dans les fièvres, j’ai tant rêvé d’une plage où m’échouer, et puis ramper, ramper, une route, une autre ville, un autre port, et repartir toutes voiles dehors, sur un cotre, une frégate où flotterait ton pavillon.

Ambroise Louis Garneray, Le Naufragé. Musée des Beaux-Arts, Brest.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Ces quelques pages sont d'une trop rares qualités... Qu'écrire après tout cela? On aurait peur de paraître médiocre!!!

On ne peut donc que te remercier Malo, pour tant de beauté, de poésie et d'humour! Pour partager avec nous toutes les richesses qui sont en toi.

Quand à moi je n'ai pas hésiter à le transmettre à mes amis!

15 septembre, 2007 15:04  

Enregistrer un commentaire

<< Home