08 août 2007

Mon p'tit cinoche à moi # 2

Ratatouille et autres gourmandises
C’était à prévoir, je n'ai pas résisté à la tentation d'aller déguster Ratatouille, le dernier opus des studios Pixar, et je me suis régalé. Cette bobine est un émerveillement : clins d'oeil répétés au cinéma français, choix musicaux audacieux et bien entendu excellence graphique jusqu'aux plus infimes détails de forme, de cadrage, de mouvement, de couleur, avec une inventivité de tous les instants du grenier à la rue et de la cuisine aux égouts, des vues de Paris qui sont autant de déclarations d'amour, des scènes grouillant de rongeurs parfaitement maîtrisées et un mémorable plongeon dans l'eau de vaisselle ! Je me suis attendri, j'ai tremblé, j'ai beaucoup ri et même un peu pleuré (ah ! cette scène proustienne où l'arrogant critique culinaire retrouve le goût de la ratatouille que lui préparait sa maman...).

Ceci m'offre l'occasion de remettre à l'affiche de ma petite salle virtuelle quelques grands crus du cinéma culinaire, des moments de pur bonheur à redécouvrir sans délai.

Japonais jusqu'à la moelle, universel dans le propos, Tampopo de Juzo Itami (1986) offre, derrière l'histoire ordinaire d'une femme qui se bat pour faire revivre sa gargote à nouilles, un foisonnement de trouvailles explorant les mille et une facettes de notre rapport à la nourriture. Surprenant, débridé, sensuel, inoubliable.

Réfugiée dans une austère communauté luthérienne du Danemark, Babette consacre tout son argent à reconstituer en un seul repas le faste de la grande cuisine parisienne qu'elle avait bien connu. Inspiré d'une nouvelle de Karen Blixen, Le festin de Babette (Babettes Gaestebud - 1987) de Gabriel Axel élabore plan après plan un menu gastronomique où coeurs et âmes finissent par s'unir dans le plaisir partagé de la table.

Petite merveille méconnue, Big Night de Stanley Tucci (1996). En Amérique, la cuisine italienne de tradition n'est pas synonyme de succès commercial, au grand dam de l'irascible Primo, qui avec l'aide de son frère saisit l'occasion d'éblouir ses convives lors d'un banquet promotionnel en l'honneur du chanteur Louis Prima... Rarement le cinéma aura à ce point approché la réalité d'une cuisine, rarement un film aura donné une telle envie de faire ce métier. Dans toute sa lenteur et sa sobriété, la scène finale (l'omelette du dernier matin) est à classer parmi les moments magiques du septième art.

On a beau être le chef d'un prestigieux restaurant, la vie n'est pas facile tous les jours avec trois filles célibataires et rebelles à la maison. Dans Salé sucré (Yin shi nan nu - 1994), délicieuse comédie sentimentale et culinaire du taïwanais Ang Lee, Monsieur Chu va utiliser son art pour communiquer avec ses proches. Et au-delà, avec tous les cinéphiles gourmands de la planète...

Bon appétit !

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

J'ai pas très faim et un tour de Ratatouille quand je rentre, ça me tenterait bien.. suretout si ça fait rire et pleurer !

Alors arrange-toi pour qu'l soit dispo quand je repasse par là-bas !

C.

07 septembre, 2007 21:27  

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