16 février 2007

Le joyau de ma couronne













Sous le feu et la cendre que crachent les volcans
Dans les couloirs secrets des palais du sultan
Aux reflets clairs-obscurs des canaux d’Amsterdam
Je te chercherai
Au milieu des décombres des cités de la haine
Dans les baies d’Alaska où chantent les baleines
Aux parfums de cannelle flottant au matin calme
Je te chercherai

Toi le saphir, toi le topaze
La perle noire, la turquoise
Ma conquérante, ma garçonne
Toi le joyau de ma couronne

Aux rives asséchées du Tigre et de l’Euphrate
Dans les moindres recoins des granges auvergnates
Sur le pont supérieur des grands transatlantiques
Je te chercherai
Sous la rocaille nue de ces pays sans pluie
Sur le papier jauni de vieilles photographies
Au galop des chevaux des plaines d’Amérique
Je te chercherai

Toi l’ambre jaune, le rubis
L’éclat de lapis-lazuli
Ma chasseresse, ma lionne
Toi le joyau de ma couronne

Sur la paille cramoisie des cachots argentins
Tout le long du sillon des lignes de ma main
Au pas des caravanes des routes de la soie
Je te chercherai
Sous un ciel de tempête l’hiver aux Kerguelen
Et au flux de l’eau fraîche à la vieille fontaine
Dans le mystère enfoui au plus profond de moi
Je te chercherai

Toi l’émeraude, le pur argent
Ma mine d’or et de diamant
Je t’enlève Tower of London
Toi le joyau de ma couronne

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Ouf! J'ai eu peur...

L'inspiration, cette amie capricieuse, t'-a-elle laissé seul au cours de ces nuits venteuses, de ces jours grisâtres?
Et ces derniers jours où l'air pétillait, peut-être t'a-t'il effleuré le visage et le coeur? Et éveillé en toi, le coin de ton être où naissent les mots? Moi je n'en ai qu'un: ENCORE!

18 février, 2007 09:20  
Anonymous Anonyme said...

Merci, Micara.

La vie parfois ne nous laisse que de minces interstices de liberté dans le mur du temps qui passe...

19 février, 2007 11:48  

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